Aujourd’hui c’est Chicha au menu. Pas le narguilé parfum miel/pastèque que l’on fume assis entre deux voitures sur les parkings, mais la version andine, la Cumbia péruvienne (aussi appelée Cumbia psychédélique).
La légende raconte que les incessants coups d’états militaires durant les années 70 auraient complétement coupé la population péruvienne du reste du monde, celle-ci se serait alors mise à écouter en boucle les disques de la décennie précédente, à savoir ceux de Cumbia (de la Colombie voisine), de musique Afro Cubaine et les disques Surf et Garage Psyché. Ajoutons à cela l’ayahuasca, puissante drogue hallucinogène locale consommée par les indigènes venus des jungles et montagnes (et s’installant au cours des années soixante dans les bidonvilles autour de la capitale Lima), et tous les ingrédients étaient réunis pour créer cette musique hybride, qui m’évoque par moments un Morricone sous acide dans la moiteur tropical.