« Boom shee boom/Zoom zoom zoom/Lang lang lang »
Mettons un peu les guitares en sourdine pour une fois si vous le voulez bien, et Doo-Wop pour tout le monde!
Genre musical basé sur les harmonies buccales en groupe. Émanant du r’n’r et du r&b, puis évoluant vers un mix de soul et de pop (en gros de 1954 à 1963).
Caractérisé bien souvent par de l’or en barres en lieu et place du larynx, et d’onomatopées en guise de paroles.
Les groupes prenaient des noms de bagnoles (qui elles-mêmes avaient pris des noms d’oiseaux), se sapaient comme des milords ou de bons universitaires, mais bordel, les gus savaient chanter ! Une musique très clairement urbaine, c’était un truc de quartier (street-corners singers), voir de ghetto, mais pas de bouseux. Si la grosse majorité des ensembles était composée d’Afro-américains, on retrouvait aussi pas mal de descendants Italiens, de Latinos ainsi que peut-être les premières formations « mix-race ».
Si au départ ça sonnait plutôt rustre, brut comme le bitume, la rencontre avec des équipes d’auteurs-compositeurs ainsi que la prise en main par de vrais producteurs, allait peu à peu élever le niveau jusqu’à atteindre des sommets d’orfèvrerie pop.