Gary Usher, un nom que l’on croise souvent quand on creuse un peu les débuts de la surf music, mais néanmoins de façon plutôt discrète au regard de son statut d’auteur/producteur et non interprète. Jeune californien s’étant essayé à la guitare et au chant dans diverses formations, il était pote avec les Pendletons (futurs Beach Boys), notamment Dennis le batteur avec qui il partageait sa passion pour les hot-rods et le surf. Mais c’est au coté de Brian qu’il put développer son intérêt pour l’écriture. Ensemble ils composèrent notamment « my 409 » et « In my room », en retour le bassiste des plages lui laissa utiliser « Little Honda » qu’il ne comptait pas sortir en single.
Il récupéra les anciens Castells (groupe vocal de San Diego), leur mit des instruments dans les mains et les nomma The Hondells (en rapport aux petites motos japonaises Honda qui à l’époque déferlaient sur les States). Pour boucler la formation, il mit son carnet d’adresses à contribution et fit appel à la Wrecking Crew. Quand « Little Honda » fit un carton, il dut les faire tourner sur scène, mais le chanteur-lead Chuck Girard n’y tenait pas trop, qu’à cela ne tienne le reste du groupe irait seul assurer les prestations.
Et puis cela arrangeait bien Gary Usher, à coté de ses productions pour des gens comme Dick Dale ou the Pyramids, il put continuer à enregistrer son chanteur fétiche épaulé par la crème des musiciens de L.A. On retrouve donc bien souvent le formidable Hal Blaine à la batterie, et aux guitares Jerry Cole, Tommy Tedesco, Glen Campbell ou encore Davie Allan (oui, oui… y’avait le choix). Le tout décliné sous d’innombrables noms, comme les Four Speeds, les Competitors, les Quads, les Super Stocks, les Road Runners, les Silly Surfers, les Revells, les Knights, les Kickstands, les Go Go’s, les Weird Hos, les Ghouls, les Sunsets et surement d’autres encore…
Il produisit ainsi un paquet de disques de Surf, de Hot-rod music et de novelty-songs sur les trucs tendances de l’époque (horror movies, Ed Roth, slot cars, Hanna Barbera). Le tout enregistré vite fait/bien fait en une journée ! Aucun de ces titres ne se vendit autant que « Little Honda », et quand le vent tourna, le type changea simplement de vague, faisant notamment le « Sweetheart of the rodeo » des Byrds (ce qui n’est pas non plus du pipi de chat!)…